Une quinzaine de personnes se sont réunies ce jeudi 26 octobre au café Le National à Saillans pour témoigner de ce qu’elles ont chacune vécu lors de la chute de grêle du 12 juillet dernier. Les mots sont forts pour exprimer tout autant l’impensable – « on a rencontré la mort » – l‘effroi, la sidération, le traumatisme, l’angoisse, la peur, que les gestes d’attention aux autres, qu’ils soient individuels ou collectifs, de solidarité, le sentiment d’avoir partagé un même choc qui, tous, nous relient. Les mots sont touchants quand ils expriment la lucidité « il faut être en forme pour faire face » et l’inégalité des situations, notamment celle de femmes seules qui ont été bernées par des « vautours » arrivés dès le lendemain ou celle des petits budgets qui ne peuvent supporter le coût des réparations.
Aujourd’hui, le temps est à l’attente, voire à la lassitude, de retours d’experts ou d’assurances qui ne répondent ou ne viennent pas, d’entreprises débordées, de situations bloquées engendrant un sentiment d’insécurité. Il est à la prudence d’éviter des accidents secondaires lors de grands vents ou de chantiers qui exposent à des chutes de plaques et de tuiles. Il est aussi à l’optimisme de voir tous les chantiers à l’œuvre, signes de restauration et de nouveaux départs. Il est surtout à la conscience qu’il sera long pour soigner les blessures personnelles et matérielles causées par cet événement. Le traumatisme s’exprime dans la crainte de la répétition d’autres manifestations de la nature et l’empathie se dit pour des populations confrontées aux dévastations humaines. Et s’il fallait retenir une chose ce serait peut être celle de s’organiser pour « faire face ensemble », au présent et au futur, aux difficultés traversées par le village.
On peut toujours compter sur l’aide aux démarches administratives auprès des experts et des assurances mise en place par des citoyens et la mairie : 06 75 38 90 88 et 06 17 22 12 70 – etaprèslegrelesaillans@gmail.com